14EME ÉDITION DES RENDEZ VOUS FRANCO-ALLEMAND DU CINÉMA

Représentants des kinotechniciens à Das Rendez-vous: Valentin Masson, Trésorier. Paviel Raymont, membre. Cette année, c’est dans la belle région de la Saar, en son chef-lieu Sarrbrücken, que le rendez vous de la co-production Franco-Allemande a eu lieu. Cette réunion de producteurs a été organisée par German Films et UniFrance. La présidente, Marie Massmonteil a ouvert les festivités en parlant notamment du contexte dans lequel évolue la coproduction de ces pays frontaliers, les préoccupations générales et le renouvellement des relations Franco-Allemande dont les liens sont anciens et très importants. S’en est suivi d’une présentation touristique et accrocheuse du responsable du bureau d’accueil des tournages de la Saar (décors industriels somptueux). Ainsi que la présentation du festival Max Ophuls consacré au premier long métrage. La première intervention fut orchestrée par Dr Andrea Barreiss qui nous a parlé du Private equity.

En résumé, c’est un financement pour des longs métrage représenté par la Sofica, un fond de financement privé. La notion de capital risque associé à ces financements impose aux producteurs de donner des garanties de bonne fin, ce qu’ils ne sont pas souvent à même de faire. Puis nous avons assisté à une table ronde traitant des intérêts de la coproduction franco allemande : le bilan, les succès et les contraintes. Torsten Frehse, un distributeur Allemand nous a présenté une étude de cas d’un film français n’ayant pas marché sur le territoire national mais qui a connu le succès en Allemagne avec un changement de titre: « Le goût des merveilles » est ainsi devenu « la tarte aux poires avec de la lavande ». Ensuite l’on nous a expliqué le fonctionnement des crédits d’impôts internationaux existants sur les deux territoires. Le diner de gala offert par Unifrance a été l’occasion de nouer de nombreux contacts et de vanter les compétences des Kinotechniciens Grand Est. Les réjouissances ont continué au black fat pussycat de Saarbrucken. Le lendemain c’est autour du marché unique numérique que s’est orchestré le débat. La commission européenne souhaite faire un seul territoire de l’ensemble des pays européens. Mais comme le financement du cinéma est historiquement construit à partir de la vente des droits rattachée à un seul pays, la disparition des frontières numériques pourraient faire s’effondrer tout le système de financement du cinéma européen. L’idée de taxer les opérateurs (Netflix, Sky, amazon…) et de faire respecter les législations du pays du consommateur et non du pays dans le lequel la société a établi son siège, fait son chemin au sein de la commission européenne et montre une volonté de protéger la création européenne. Jean-Marie Dura, l’ancien directeur des salles UGC en Europe, qui vient de remettre au CNC un rapport sur la salle de cinéma de demain. Il nous a donné un aperçu des constats et recommandations exposés dans son rapport.

Parmis les point les plus marquants : sa vision sur l’amélioration de nos salles de cinéma, le bouleversement du numérique qui force l’exploitant à rester à la pointe de la technologie, le nombre d’écran en Chine qui a dépassé le nombre d’écran Américain, et de grands groupes financiers chinois qui sont en train de s’emparer des réseaux américains et européens. Un ultime repas nous a permis d’échanger avec de nouvelles têtes et nous avons repris la route vers notre belle région.

Valentin & Paviel.